L’anglais, levier contre la pauvreté
Photo : Courtesy of Anna Wieczorek
Avant l’effondrement de l’Union soviétique, le russe était
la première langue étrangère enseignée dans les écoles polonaises. Mais
en 1991, le gouvernement réforme son système scolaire et remplace le
russe par l’anglais dans ses programmes. Vingt-trois ans plus tard, les
changements sont frappants : en 2013, la Pologne se classait au huitième
rang mondial pour la maîtrise de l’anglais.
Pourtant, il reste une frange de la population qui n’a pas profité du succès de cette réforme. Dans certaines régions rurales, des milliers d’élèves sont toujours en attente d’enseignants et de matériel pédagogique pour apprendre l’anglais dans des conditions optimales, ce qui constitue un sérieux handicap pour l’accès à l’emploi. C’est l’opinion d’Anna Wieczorek, membre du Rotary club de Varsovie, qui a rédigé le programme d’anglais pour les classes de primaire.
« Dans ces zones, les budgets des écoles publiques sont inférieurs à ceux des établissements situés en zones urbaines ou à ceux des écoles privées. Les rémunérations, mais aussi la formation des enseignants y sont souvent inférieures. Le niveau d’anglais des élèves est donc bien loin des normes visées », explique Anna, qui ajoute que ces enfants souffrent également d’exclusion sociale. « Il manque de confiance en eux et ne maîtrisent pas les codes de communication comme les élèves des villes qui ont accès aux technologies modernes. L’impossibilité qu’ils ont à apprendre très tôt l’anglais – mais aussi à recevoir une bonne éducation – est un frein pour leur épanouissement futur », conclut Anna.
Selon un rapport de la CASE Foundation, commandé par la délégation polonaise de l’Union européenne, une grande part de ces élèves grandit dans un environnement familial marqué par le chômage et l’alcoolisme, la rue et la délinquance étant souvent une alternative à l’école.
Dotés d’ordinateurs, de tableaux interactifs, de projecteurs, d’outils en ligne et de matériel d’apprentissage, onze de ces centres sont déjà opérationnels. Les trois clubs, et le club d’Edmonton Downtown au Canada, qui s’est rattaché au projet, ont équipé 12 autres centres ces trois dernières années. Au total, ce sont 23 subventions qui ont été octroyées par la Fondation Rotary pour cette action.
Avant l’entrée en jeu des Rotariens, ces centres périscolaires étaient désertés. Aujourd’hui, les technologies modernes, les classes interactives et les animateurs, tous aussi motivés les uns que les autres, ont changé la donne. Selon Anna, les enfants sont attirés par cette forme ludique d’apprentissage.
Anna, qui écrit également des livres pour enfants, rédige le contenu des logiciels et des cours d’e-learning. « Non seulement nous enseignons l’anglais, mais nous visons également l’amélioration de leur niveau de lecture, d’écriture et de compétences informatiques », explique-t-elle. « Ils ont à leur disposition un endroit agréable où ils peuvent passer du temps après l’école. Ça change tout dans leur vie quotidienne, et ça les aide également à mieux se projeter dans l’avenir. »
D’après une étude réalisée par Education First en 2013 sur les langues étrangères, les pays dont le taux de maîtrise de l’anglais est élevé ont une économie plus florissante et leurs citoyens des revenus et une qualité de vie supérieurs. Un nombre grandissant d’entreprises exige aussi cette compétence à l’embauche. Mais à l’heure de la mondialisation, l’étude montre également que la prévalence de l’anglais dans maints domaines – professionnel, culturel et autre – en fait un marqueur de réussite.
Gerhart Ernst, membre du Rotary club de Berlin-Luftbrücke, explique que depuis la fondation de son club en 1979, les membres ont axé leurs efforts sur l’aide aux jeunes issus de milieux précaires. Particulièrement fiers de ce partenariat avec le club polonais, ils souhaitent reproduire cette action en Allemagne dans les zones d’accueil de réfugiés venant de Syrie et du Liban.
En mars, les membres du club de Varsovie ont visité l’un de ces centres pendant un cours d’anglais. « J’étais très émue de voir ces enfants heureux et motivés. Ils ont la tête pleine de rêves, loin de cette pauvreté », déclare Anna. « Et nous faisons tout ce que nous pouvons pour les aider à les réaliser. »
Pourtant, il reste une frange de la population qui n’a pas profité du succès de cette réforme. Dans certaines régions rurales, des milliers d’élèves sont toujours en attente d’enseignants et de matériel pédagogique pour apprendre l’anglais dans des conditions optimales, ce qui constitue un sérieux handicap pour l’accès à l’emploi. C’est l’opinion d’Anna Wieczorek, membre du Rotary club de Varsovie, qui a rédigé le programme d’anglais pour les classes de primaire.
« Dans ces zones, les budgets des écoles publiques sont inférieurs à ceux des établissements situés en zones urbaines ou à ceux des écoles privées. Les rémunérations, mais aussi la formation des enseignants y sont souvent inférieures. Le niveau d’anglais des élèves est donc bien loin des normes visées », explique Anna, qui ajoute que ces enfants souffrent également d’exclusion sociale. « Il manque de confiance en eux et ne maîtrisent pas les codes de communication comme les élèves des villes qui ont accès aux technologies modernes. L’impossibilité qu’ils ont à apprendre très tôt l’anglais – mais aussi à recevoir une bonne éducation – est un frein pour leur épanouissement futur », conclut Anna.
Selon un rapport de la CASE Foundation, commandé par la délégation polonaise de l’Union européenne, une grande part de ces élèves grandit dans un environnement familial marqué par le chômage et l’alcoolisme, la rue et la délinquance étant souvent une alternative à l’école.
Des enfants heureux et motivés
Les membres du club de Varsovie, du club de Berlin-Luftbrücke et du club de Milan Nord tentent d’inverser cette tendance. Une action bénéficiant d’une subvention mondiale de 45 000 dollars soutient l’enseignement de l’anglais et d’autres langues étrangères en faveur de 1 200 élèves dans dix communautés rurales. Les clubs collaborent avec l’association Good Start, qui équipe des centres d’apprentissage en matériel, logiciels et plateformes interactives d’e-learning et qui assure également la formation des éducateurs. Chaque classe est supervisée par un membre local du Rotary.Dotés d’ordinateurs, de tableaux interactifs, de projecteurs, d’outils en ligne et de matériel d’apprentissage, onze de ces centres sont déjà opérationnels. Les trois clubs, et le club d’Edmonton Downtown au Canada, qui s’est rattaché au projet, ont équipé 12 autres centres ces trois dernières années. Au total, ce sont 23 subventions qui ont été octroyées par la Fondation Rotary pour cette action.
Avant l’entrée en jeu des Rotariens, ces centres périscolaires étaient désertés. Aujourd’hui, les technologies modernes, les classes interactives et les animateurs, tous aussi motivés les uns que les autres, ont changé la donne. Selon Anna, les enfants sont attirés par cette forme ludique d’apprentissage.
Anna, qui écrit également des livres pour enfants, rédige le contenu des logiciels et des cours d’e-learning. « Non seulement nous enseignons l’anglais, mais nous visons également l’amélioration de leur niveau de lecture, d’écriture et de compétences informatiques », explique-t-elle. « Ils ont à leur disposition un endroit agréable où ils peuvent passer du temps après l’école. Ça change tout dans leur vie quotidienne, et ça les aide également à mieux se projeter dans l’avenir. »
D’après une étude réalisée par Education First en 2013 sur les langues étrangères, les pays dont le taux de maîtrise de l’anglais est élevé ont une économie plus florissante et leurs citoyens des revenus et une qualité de vie supérieurs. Un nombre grandissant d’entreprises exige aussi cette compétence à l’embauche. Mais à l’heure de la mondialisation, l’étude montre également que la prévalence de l’anglais dans maints domaines – professionnel, culturel et autre – en fait un marqueur de réussite.
Gerhart Ernst, membre du Rotary club de Berlin-Luftbrücke, explique que depuis la fondation de son club en 1979, les membres ont axé leurs efforts sur l’aide aux jeunes issus de milieux précaires. Particulièrement fiers de ce partenariat avec le club polonais, ils souhaitent reproduire cette action en Allemagne dans les zones d’accueil de réfugiés venant de Syrie et du Liban.
En mars, les membres du club de Varsovie ont visité l’un de ces centres pendant un cours d’anglais. « J’étais très émue de voir ces enfants heureux et motivés. Ils ont la tête pleine de rêves, loin de cette pauvreté », déclare Anna. « Et nous faisons tout ce que nous pouvons pour les aider à les réaliser. »
Actualités du Rotary
15-Jun-2015
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