Lundi dernier, notre Club accueillait le Docteur Ferrandis pour une conférence sur la Marine Napoléonienne . Il sut capter l'attention et l'intérêt des membres présents en particulier par l'évocation de nombreuses anecdotes.
Nous lui adressons nos plus vifs remerciements.
Conférence du Dr FERRANDIS : La marine impériale est un rêve de puissance articulée autour d’un grand dessein : « envahir l’Angleterre ».
Mais la révolution a décapité, au sens propre comme au sens figuré, l’élite qui œuvrait sous Louis XVI qui avait fait un grand effort de modernisation de sa marine.
On assiste donc à une perte des connaissances des officiers. De plus, l’armement n’est pas à la hauteur : alors que les Français tiraient un boulet toutes les 8mn , il n’en fallait que 3 aux Anglais.
La qualité du recrutement aussi laisse à désirer : tous les départements étaient « fournisseurs » mais quelle est la compétence d’un berger ou d’un cocher sur un navire ? Quant au rapport du nombre de vaisseaux, il est de 3 pour 1 en faveur des Anglais et idem pour le financement.
On ne peut cependant pas enlever à Napoléon son intérêt pour les questions maritimes : n’a-t-il pas créer de nouveaux arsenaux (La Spezia, Venise et surtout Anvers), les Préfectures maritimes, organiser les équipages … Cependant l’impéritie de ses officiers de marine va assombrir l’étoile de l’Empereur.
Parmi les batailles livrées par la marine napoléonienne, citons quelques victoires (plutôt mineures) : Algesiras (1801), Boulogne, Quinze-vingt (ou bataille du Finistère - 1805), Grand-Port (aujourd’hui Île Maurice – 1810)… Et de véritables désastres : Aboukir (1798) et surtout la trop fameuse bataille de Trafalgar.
Le bilan de cette dernière parle de lui-même :
Coté Anglais 0 vaisseau perdu Coté Français 17 vaisseaux perdus
149 morts 3449 morts
1214 blessés 1338 blessés
2200 prisonniers
Après Trafalgar, Napoléon va reconstruire sa flotte mais les bâtiments resteront au port et les équipages ne seront pas vraiment plus performants.
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