De nouveaux horizons en Inde
Rotary International / Alyce Henson
Extrait du numéro de novembre 2015 de The Rotarian
Lorsque Camilla McGill prépare son voyage en Inde il y a dix ans, elle n'imagine pas à quel point la leçon la plus importante qu'elle en retiendra arrive si brutalement.
« Un soir, alors que je dormais à l'hôtel, j'ai fait un cauchemar, raconte-t-elle. J'ai sauté de mon lit en me prenant les pieds dans les draps et je me suis cognée la tête en tombant. » Le lendemain matin, sonnée et désorientée, affichant un magnifique œil au beurre noir, elle est tout de même décidée à participer à la Journée nationale de vaccination organisée par les Rotariens dans un hôpital local.
« Je n'ai pas trouvé l'hôpital, se rappelle-t-elle. Mais j'ai rencontré un groupe de nonnes qui s'occupaient de patients atteints de tuberculose. Elles se sont occupées de moi et m'ont remise sur pied. J'ai pu reprendre mes activités grâce à la gentillesse de ces femmes qui ne me connaissaient même pas. En tant qu'Occidentaux, on nous enseigne qu'il est important de prendre l'initiative, d'être un leader, de s'en tenir aux plans. Mais la plupart des Indiens que j'ai rencontrés ne travaillent pas de cette façon : ils travaillent avec des êtres humains. Tout est question de relations. »
Dix ans après ce voyage, les relations nouées par Camilla avec des Rotariens indiens, canadiens et américains ont permis de venir en aide à des centaines d'Indiens parmi les plus pauvres dans le cadre de diverses actions.
Son périple commence à 15 000 kilomètres de l'Inde, dans la ville de Pearland, au Texas. Son mari venant d'y être muté, elle s'apprête à retourner sur les bancs de l'université pour étudier la communication interculturelle et rejoint le Rotary club local. « Je me suis rendue à la convention de 2005 à Chicago dès ma première année en tant que membre, se souvient-elle. J'y ai découvert l'internationalité du Rotary et j'étais émerveillé d'apprendre que des subventions étaient disponibles pour monter des actions de toutes sortes. »
Ayant développé un intérêt pour l'Inde au travers d'amis indiens habitant au Canada, Camilla y voit une opportunité et consulte alors le site Web du Rotary pour trouver des clubs travaillant dans le pays. De nombreuses actions ont besoin de bénévoles, notamment celles du Rotary club d'Anakapalle dans des écoles, une maternité et une clinique ophtalmologique. « Je les ai contactés et je me suis rendue sur place, » déclare-t-elle.
L'accident à l'hôtel mis à part, ce premier voyage est une véritable réussite. Un don de 1 000 dollars du club de Pearland permet de fournir des bureaux et des bancs à une école. Et plus tard, une subvention de la Fondation Rotary finance des actions au profit de la maternité et de la clinique ophtalmologique.
Camilla et son mari ont depuis déménagé plusieurs fois, mais cette mobilité n'a pas ralenti ses efforts bénévoles. Aujourd'hui membre du Rotary club de Sarnia-Bluewaterland, au Canada, elle s'est occupée l'an dernier d'une action au profit de la clinique ophtalmologique, financée par une subvention mondiale en partenariat avec le club d'Anakapalle.
« La cataracte est bien plus commune en Inde qu'ici, rappelle Camilla. C'est en partie dû au soleil et au manque de nourriture. Lorsque la clinique ophtalmologique a ouvert en 2000, l'objectif était de réaliser gratuitement 40 opérations de la cataracte tous les mois et de distribuer des médicaments aux plus pauvres. » Au final, la subvention permettra de réaliser 760 interventions chirurgicales, de traiter près de 2 500 patients et de proposer des séminaires médicaux.
Des visites annuelles permettent à Camilla de se rendre compte de l'impact de l'hôpital. Une année la peinture et le carrelage ont été rénovés, et un autoclave a pu être acheté. D'autres clubs occidentaux ont ensuite fait don de microscopes. Aujourd'hui, elle souhaiterait pouvoir acheter un phacoémulsificateur (un matériel onéreux qui utilise les vibrations pour pulvériser et extraire la cataracte) et améliorer la situation médicale des patients à l'accès limité aux soins, ce que Camilla décrit par ailleurs comme l'aspect le plus gratifiant de ses efforts.
Ses différentes visites à Anakapalle lui ont aussi permis de s'apercevoir de l'importance de la clinique pour les habitants. « Un jour, alors que je visitais la clinique, j'ai vu que le personnel riait, était plein de joie, raconte-t-elle. J'ai demandé pourquoi et il s'avérait qu'un homme, borgne depuis l'enfance, venait d'arriver. La cataracte couvrait l'intégralité de son unique œil et ils savaient que l'opération allait lui rendre la vue. C'était très excitant de pouvoir être témoin de cette scène. »
Camilla souhaiteraient que davantage de Rotariens occidentaux qui montent des actions financées par des subventions mondiales rendent visite à leurs clubs partenaires et se rendent sur le site des actions. « Une fois que vous vous êtes rendu sur place, la subvention devient autre chose qu'un simple morceau de papier, conclut-elle. Vous pouvez ressentir les besoins, en plus de simplement les avoir évalués. »
Lorsque Camilla McGill prépare son voyage en Inde il y a dix ans, elle n'imagine pas à quel point la leçon la plus importante qu'elle en retiendra arrive si brutalement.
« Un soir, alors que je dormais à l'hôtel, j'ai fait un cauchemar, raconte-t-elle. J'ai sauté de mon lit en me prenant les pieds dans les draps et je me suis cognée la tête en tombant. » Le lendemain matin, sonnée et désorientée, affichant un magnifique œil au beurre noir, elle est tout de même décidée à participer à la Journée nationale de vaccination organisée par les Rotariens dans un hôpital local.
« Je n'ai pas trouvé l'hôpital, se rappelle-t-elle. Mais j'ai rencontré un groupe de nonnes qui s'occupaient de patients atteints de tuberculose. Elles se sont occupées de moi et m'ont remise sur pied. J'ai pu reprendre mes activités grâce à la gentillesse de ces femmes qui ne me connaissaient même pas. En tant qu'Occidentaux, on nous enseigne qu'il est important de prendre l'initiative, d'être un leader, de s'en tenir aux plans. Mais la plupart des Indiens que j'ai rencontrés ne travaillent pas de cette façon : ils travaillent avec des êtres humains. Tout est question de relations. »
Dix ans après ce voyage, les relations nouées par Camilla avec des Rotariens indiens, canadiens et américains ont permis de venir en aide à des centaines d'Indiens parmi les plus pauvres dans le cadre de diverses actions.
Son périple commence à 15 000 kilomètres de l'Inde, dans la ville de Pearland, au Texas. Son mari venant d'y être muté, elle s'apprête à retourner sur les bancs de l'université pour étudier la communication interculturelle et rejoint le Rotary club local. « Je me suis rendue à la convention de 2005 à Chicago dès ma première année en tant que membre, se souvient-elle. J'y ai découvert l'internationalité du Rotary et j'étais émerveillé d'apprendre que des subventions étaient disponibles pour monter des actions de toutes sortes. »
Ayant développé un intérêt pour l'Inde au travers d'amis indiens habitant au Canada, Camilla y voit une opportunité et consulte alors le site Web du Rotary pour trouver des clubs travaillant dans le pays. De nombreuses actions ont besoin de bénévoles, notamment celles du Rotary club d'Anakapalle dans des écoles, une maternité et une clinique ophtalmologique. « Je les ai contactés et je me suis rendue sur place, » déclare-t-elle.
L'accident à l'hôtel mis à part, ce premier voyage est une véritable réussite. Un don de 1 000 dollars du club de Pearland permet de fournir des bureaux et des bancs à une école. Et plus tard, une subvention de la Fondation Rotary finance des actions au profit de la maternité et de la clinique ophtalmologique.
Camilla et son mari ont depuis déménagé plusieurs fois, mais cette mobilité n'a pas ralenti ses efforts bénévoles. Aujourd'hui membre du Rotary club de Sarnia-Bluewaterland, au Canada, elle s'est occupée l'an dernier d'une action au profit de la clinique ophtalmologique, financée par une subvention mondiale en partenariat avec le club d'Anakapalle.
« La cataracte est bien plus commune en Inde qu'ici, rappelle Camilla. C'est en partie dû au soleil et au manque de nourriture. Lorsque la clinique ophtalmologique a ouvert en 2000, l'objectif était de réaliser gratuitement 40 opérations de la cataracte tous les mois et de distribuer des médicaments aux plus pauvres. » Au final, la subvention permettra de réaliser 760 interventions chirurgicales, de traiter près de 2 500 patients et de proposer des séminaires médicaux.
Des visites annuelles permettent à Camilla de se rendre compte de l'impact de l'hôpital. Une année la peinture et le carrelage ont été rénovés, et un autoclave a pu être acheté. D'autres clubs occidentaux ont ensuite fait don de microscopes. Aujourd'hui, elle souhaiterait pouvoir acheter un phacoémulsificateur (un matériel onéreux qui utilise les vibrations pour pulvériser et extraire la cataracte) et améliorer la situation médicale des patients à l'accès limité aux soins, ce que Camilla décrit par ailleurs comme l'aspect le plus gratifiant de ses efforts.
Ses différentes visites à Anakapalle lui ont aussi permis de s'apercevoir de l'importance de la clinique pour les habitants. « Un jour, alors que je visitais la clinique, j'ai vu que le personnel riait, était plein de joie, raconte-t-elle. J'ai demandé pourquoi et il s'avérait qu'un homme, borgne depuis l'enfance, venait d'arriver. La cataracte couvrait l'intégralité de son unique œil et ils savaient que l'opération allait lui rendre la vue. C'était très excitant de pouvoir être témoin de cette scène. »
Camilla souhaiteraient que davantage de Rotariens occidentaux qui montent des actions financées par des subventions mondiales rendent visite à leurs clubs partenaires et se rendent sur le site des actions. « Une fois que vous vous êtes rendu sur place, la subvention devient autre chose qu'un simple morceau de papier, conclut-elle. Vous pouvez ressentir les besoins, en plus de simplement les avoir évalués. »
The Rotarian
8-Dec-2015
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