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L'école primaire dans l'Indre autrefois....

La romancière, Madame Bernucat donnait une causerie lors de notre dernière réunion statutaire. 
 voici les principaux extraits.... 

Au début 19 ième, l'enseignement était payant et l'instituteur devait recevoir l'agrément de l'évèque. Il était au service du curé qui avait un droit de regard sur son enseignement.
Il devait savoir « lire, écrire, chanter et tailler des plumes ».
A cette époque, les enfants du peuple n'accèdent pas à l'école. Le préfet Dalphonse indique dans ses rapports que dans les années 1800, seul 5 % de la population de l'Indre sait lire.
Peu de filles sont scolarisées.
Dans les années 1820-1830, l'enseignement dans les campagnes tente de se développer avec des moyens rustiques. L'enseignement reste payant et l'instituteur a la charge de trouver un local.
Il n'existe pas de programme, l'objectif est d'apprendre à lire, écrire et compter.
Les enseignants sont très pauvres et doivent avoir une seconde activité dans le village, sabotier, cabaretier....d'autant que les élèves ne fréquentent l'école que pendant les mois d'hiver. Aux beaux jours, ils sont dans les champs.
Ce n'est qu'en 1833 avec la loi Guizot que l'enseignement primaire se structure avec la première charte de l'enseignement.
Toutes les communes de plus de 500 habitants doivent avoir une école primaire, avec une école supérieure au niveau du chef-lieu.
Une première école normale dans l'Indre est créée en 1833, Les notables à cette époque contestent le droit à l'éducation pour les métayers et leurs enfants. 


 En 1846, on dénombre 300 instituteurs dans l'Indre, avec de grandes disparités au niveau du département. La circonscription de La Châtre est particulièrement en retrait.
En 1841, apparaissent les « salles d'asiles » qui sont les ancêtres des écoles maternelles.
Elles sont tenues par des religieuses et permettent aux femmes de travailler dans les manufactures. Entre 1830-1860, l'école « Guizot » voit ses premiers rapports d'inspection dont la lecture est éclairante sur l'enseignement mais aussi sur les conditions de vie de
l'époque.


 En 1870, la situation du département est toujours critique en terme d'éducation. Il se classe à la 85 ième place.
A l'issue de la défaite de 1870, Gambetta est convaincu que la victoire passera par l'école. Il incite l'école à accepter gratuitement les indigents particulièrement dans le milieu paysan.
Mais ce n'est qu'en 1881 que Jules Ferry rend l'école obligatoire avec un programme structuré d'enseignement moral et civique.


Cette décision entraine une levée de boucliers de la part des notables avec des contestations sur la laicité. De nombreux extraits de presse portent témoignage de ces réactions.
L'instituteur acquiert un véritable statut. Il devient un notable au sein du village. Il est au début, payé par la commune et deviendra fonctionnaire. C'est l'époque des « hussards noirs de la
République ».


Fleurissent dans les communes les « maisons d'école » avec du matériel scolaire adapté. Jules Ferry crée les « écoles maternelles ».
La période 1880-1914 voit se développer dans les écoles un enseignement patriotique orienté dans une logique de revanche face à l'Allemagne. On trouve dans les écoles des « bataillons
scolaires ». Les enfants pratiquent des exercices militaires et sont éduqués dans une logique de « bon citoyen » et de « brave soldat ».
Les Rotariens présents ont particulièrement apprécié l'intervention de Madame Bernucat et la remercient.



 

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