1989 : Les femmes entrent au Rotary
Afin que chacun de nous puisse mieux s'approprier l'histoire de notre mouvement créé par Paul Harris il y a 110 ans,(nous fêterons cet anniversaire dans quelques semaines), nous avons décidé de publier régulièrement de larges extraits d'un ouvrage extrêmement intéressant :"Histoire & histoires du Rotary" de Marc Levin & Christophe Courjon. Cet ouvrage est disponible dans la boutique du Rotarien.
Nous abordons aujourd'hui l'arrivée des femmes en 1989 :
"Le Conseil de Législation de 1989 marqua la fin d'un long débat, qui s'était poursuivi pendant plusieurs années, dans les Conseils de Législation, les Conventions Internationales et la presse rotarienne.
Ce débat portait sur un sujet bien mince en apparence, la suppression d'un mot, un seul petit mot de quatre lettres dans le manuel de procédure, le mot male (en anglais).
Le Manuel de Procédure indiquait en effet que les Rotary-Clubs étaient composés de "adult and male persons", ce qui interdisait d'admettre des femmes.
Mais un mouvement d'opinion commençait à se faire jour, principalement aux Etats-Unis, pour que cette limitation, logique au début du siècle, soit rapportée, compte tenu de l'accès croissant des femmes aux responsabilités économiques et aux carrières libérales, qui pouvait leur donner toutes les qualifications nécessaires pour être membre d'un Rotary Club.
Les adversaires de ce changement répondaient qu'il existait des clubs féminins similaires au Rotary, permettant aux femmes d'exercer des activités de service et que la mixité du Rotary ne leur offrirait rien de plus.
Cependant un Rotary-Club, celui de Duarte en Californie, prit la liberté d'admettre deux membres féminins, en violation des clauses statutaires. Menacé de se voir retirer sa charte, il intenta au Rotary International un procès à épisodes, qui vint jusque devant la Cour Suprême des Etats-Unis, en invoquant la ségrégation des sexes. La clause réservant les clubs aux membres masculins fut déclarée illégale dans les Etats Américains.
Mais pouvait-il y avoir des statuts différents aux Etats-Unis et dans le reste du monde? Une décision s'imposait et elle fut prise, selon les règles démocratiques du Rotary, au Conseil de Législation de 1989.
La majorité des délégués votants, qui s'était longtemps opposée à la suppression de ce petit mot essentiel, se renversa et les Rotary-Clubs eurent désormais la liberté statutaire d'admettre des personnes du sexe opposé. Dès 1996, on recensait 65.000 femmes admises dans les Rotary-Clubs.
Paul Harris n'était plus là pour donner son opinion, mais concernant un tel procès, son éditorial "Rational Rotarianism" de 1911, apparaît singulièrement prémonitoire :
"...si le Rotarianisme ne peut soutenir l'épreuve d'un procès devant un jury composé du peuple américain tout entier, alors il manque de rationalité et doit être modifié...
Soyons en position de nous défendre nous mêmes dans le cas où le Rotary devrait affronter un procès, non en proclamant à voix de stentor des mots sans signification, mais par une logique convaincante...Si nous plaçons le Rotary sur le plan le plus élevé possible, nous n'aurons aucune difficulté à avoir des témoins de notre côté le cas échéant...."
Le taux de féminisation du Club de Levroux Boischaut Champagne est de 22% nettement supérieur à celui du district 14% et supérieur au taux mondial de 19%. Ceci découle d'une stratégie affichée en matière de recrutement.
Afin que chacun de nous puisse mieux s'approprier l'histoire de notre mouvement créé par Paul Harris il y a 110 ans,(nous fêterons cet anniversaire dans quelques semaines), nous avons décidé de publier régulièrement de larges extraits d'un ouvrage extrêmement intéressant :"Histoire & histoires du Rotary" de Marc Levin & Christophe Courjon. Cet ouvrage est disponible dans la boutique du Rotarien.
Nous abordons aujourd'hui l'arrivée des femmes en 1989 :
"Le Conseil de Législation de 1989 marqua la fin d'un long débat, qui s'était poursuivi pendant plusieurs années, dans les Conseils de Législation, les Conventions Internationales et la presse rotarienne.
Ce débat portait sur un sujet bien mince en apparence, la suppression d'un mot, un seul petit mot de quatre lettres dans le manuel de procédure, le mot male (en anglais).
Le Manuel de Procédure indiquait en effet que les Rotary-Clubs étaient composés de "adult and male persons", ce qui interdisait d'admettre des femmes.
Mais un mouvement d'opinion commençait à se faire jour, principalement aux Etats-Unis, pour que cette limitation, logique au début du siècle, soit rapportée, compte tenu de l'accès croissant des femmes aux responsabilités économiques et aux carrières libérales, qui pouvait leur donner toutes les qualifications nécessaires pour être membre d'un Rotary Club.
Les adversaires de ce changement répondaient qu'il existait des clubs féminins similaires au Rotary, permettant aux femmes d'exercer des activités de service et que la mixité du Rotary ne leur offrirait rien de plus.
Cependant un Rotary-Club, celui de Duarte en Californie, prit la liberté d'admettre deux membres féminins, en violation des clauses statutaires. Menacé de se voir retirer sa charte, il intenta au Rotary International un procès à épisodes, qui vint jusque devant la Cour Suprême des Etats-Unis, en invoquant la ségrégation des sexes. La clause réservant les clubs aux membres masculins fut déclarée illégale dans les Etats Américains.
Mais pouvait-il y avoir des statuts différents aux Etats-Unis et dans le reste du monde? Une décision s'imposait et elle fut prise, selon les règles démocratiques du Rotary, au Conseil de Législation de 1989.
La majorité des délégués votants, qui s'était longtemps opposée à la suppression de ce petit mot essentiel, se renversa et les Rotary-Clubs eurent désormais la liberté statutaire d'admettre des personnes du sexe opposé. Dès 1996, on recensait 65.000 femmes admises dans les Rotary-Clubs.
Paul Harris n'était plus là pour donner son opinion, mais concernant un tel procès, son éditorial "Rational Rotarianism" de 1911, apparaît singulièrement prémonitoire :
"...si le Rotarianisme ne peut soutenir l'épreuve d'un procès devant un jury composé du peuple américain tout entier, alors il manque de rationalité et doit être modifié...
Soyons en position de nous défendre nous mêmes dans le cas où le Rotary devrait affronter un procès, non en proclamant à voix de stentor des mots sans signification, mais par une logique convaincante...Si nous plaçons le Rotary sur le plan le plus élevé possible, nous n'aurons aucune difficulté à avoir des témoins de notre côté le cas échéant...."
Le taux de féminisation du Club de Levroux Boischaut Champagne est de 22% nettement supérieur à celui du district 14% et supérieur au taux mondial de 19%. Ceci découle d'une stratégie affichée en matière de recrutement.
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